Titre original : A town called Eureka
Sortie américaine : 18 juillet 2006 sur Sci-Fi Channel (aujourd’hui Sy-Fy)
Sortie française : 24 octobre 2007 sur Série Club et 8 janvier 2011 sur NT1
Créateurs : Andrew Cosby & Jaime Paglia
Acteurs principaux : Colin Ferguson (Jack Carter), Jordan Hinson (Zoé Carter)
Une ville de scientifiques. Mais la série a-t-elle été bâclée ?
Je n’ai pas beaucoup d’espoir quand à l’avenir des drames comiques américains car tout a été vu et revu et devient terriblement cliché. Cette review prendra tout son sens si je vous annonce tout de suite que je hait les séries à la Desperate Housewives plus que tout. C’est à un tel point que rien que le fait d’entendre la musique du générique m’hérisse tous les poils (oui oui, TOUS!).
Mais en lisant le synopsis d’Eureka, j’ai bien vu que ce ne serait absolument pas la série cucul genre Grey’s Anatomy. D’après ce que je comprenais, un homme se retrouvait shérif d’une ville presque secrète et pleine de scientifiques où d’étranges choses se produisent.
Alors je me suis confortablement installée et lancé le premier épisode d’1h20. 1h20 est un peu moins qu’un film donc pour une série c’est beaucoup. Mais l’épisode est passé rapidement, j’étais captivée ! Et me suis endormie après 20 minutes du deuxième.
Le premier épisode nous fait découvrir Jack Carter et sa fille Zoé. Jack est marshall pour les Etats-Unis, il est chargé, entre autre, de transporter les criminels d’une prison à une autre. Il se trouve avec sa fille, Zoé, enfant rebelle de parents divorcés. Après un léger accident, le père et la fille se retrouvent dans la ville d’Eureka, où tout le monde est un scientifique et où la science fait la loi. Par exemple nous pouvons observer un enfant réaliser une opération mathématique très complexe sur un trottoir et à l’aide d’une simple craie, ou alors une jeune femme faisant exploser des bulles de savon triangulaires. Après quelques minutes du premier épisode, la série paraissaient très prometteuse et très drôle.
Arriva la thérapeute obsédée par le sexe. J’avoue qu’au début je n’ai pas bien compris à quoi elle servait, mis à part exciter les américains. En gros, cette personne tient une maison d’hôte, est thérapeute et finalement sa maison parait plus close que d’hôte. Mais en même temps, la série est drôle. Même si l’intrigue n’est pas au top, il y a de bons effets spéciaux et je n’ai pas eu envie de changer de série tout de suite, ce qui est déjà un bon signe !
Un peu après, l’épisode pilote s’est terminé et j’ai enchaîné avec la série elle-même. Et tout partait en live au fur et à mesure. Les créateurs ont introduit un ton beaucoup trop sérieux, ce qu’ils n’auraient jamais dû faire. Je savais d’avance comment aller tourner le scénario : relation père/fille, divorce, tromperies etc… Desperate Housewives quoi. Ce constat m’a un peu refroidie parce que le but de la série est de parler d’Eureka, de la ville aux scientifiques et aux expériences. Mais non, apparemment le but de la série en lui-même a été complètement oublié au profit de personnages qui ne sont même pas suffisamment intéressant pour être au coeur de l’action.
Mais j’ai regardé la saison en entier et je regarderai les suivantes car les personnages finissent par être attachants. Tout ce que j’espère c’est que nous aurons l’occasion de mieux découvrir la ville en elle-même et les acteurs vraiment intéressants.
Pour le moment et après le dernier épisode de cette première saison, je trouve que c’est une opportunité gâchée. Car cette série aurait pu être énorme et devenir culte dans le milieu. Le sentiment que j’ai est que les créateurs ont totalement ignorés les résidents qui peuvent être fascinants. Il n’y a pas besoin de revenir sur la vie passée de chaque habitant ou que cela devienne dramatique, émotionnel ou je ne sais pas quoi mais simplement, nous souhaitons vivre leur vie de tous les jours, quelques petites anecdotes inventives après le pilote et surtout j’aurai apprécié une série qui ne rentre pas dans les codes et conventions américains.
Peut-être qu’en fait, cette série aurait dû être britannique.